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Ultra Trail / 55km en Italie (Partie 1/3)

Dernière mise à jour : 29 mai

Voici voilà, je voulais mettre noir sur blanc le récit de cette petite balade en Italie. En toute humilité, ça reste à ce jour dans mon top 5 des plus gros défi physique et mental et une de mes plus belles expériences sportives à vie. Les prochaines lignes vous donneront un accès au premier rang des péripéties avant, pendant et après l'événement. Comme j'en avais beaucoup à raconter, une deuxième partie suivra sous peu.


OÙ EST-CE QU'ON PART CET AUTOMNE ?


Comment est-ce que j'en suis arrivé là? Vouloir participer à ce genre de défi, avec seulement 4 courses officielles à mon actif dans mes 33 ans de vie? Loin de là mon intention de rabaisser notre bel événement local ici aux Îles, mais un Madelicourons et un ultra Trail de qualification internationale UTMB, ce n’est pas pareil! Comme tous les autres défis que j'ai réalisés dans les dernières années (vélo, nage, etc.), c'est tout simplement une idée qui ose me traverser l'esprit l'espace d'une seconde ou un ''tes pas game'' et me voilà partie.

Dans ce cas précis, avec le petit mal de genou à Will, notre plan de monter le Kilimandjaro cet automne semblait assez risqué. On s'est donné l'été pour y penser. Vers la mi-août c'est officiel, la décision a été prise, on n'ira pas en Afrique. Je me suis dit que j'allais trouvé un autre défi d'une journée pour nous permettre de quand même voyager, mais sans que Will soit forcé de me suivre dans une épopée intense de 2 semaines ou de m'attendre trop longtemps si je pars sans lui.

Pendant notre différé en 2021, on a croisé deux Hollandais qui hikaient comme nous autour de l'Everest au Népal. Pendant une soirée arrosée post hike à Katmandu, Max nous ventait les exploits de son ami Marteen, 40 quelques années, 5p6 et pas une once de gras sur le corps. Il hikait plus haut et plus vite que tout le monde. Sans s'entraîner, il s'est mis à faire de course d'Ultra Trail et à les gagner, lui qui sortait tout juste d'un passé de drogue assez hardcore. Suite à leur rencontre, j'ai suivi leurs exploits sur les réseaux et j'imagine que mon subconscient s'est laissé inspirer.


LE POUVOIR DU MENTAL


À cette période-là, je ressentais encore les effets d'une blessure au dos que j'ai eus le mois avant de nous établir aux Îles et qui m'a empêché de faire du sport (et même juste de prendre des marches) pendant plus d'un an. Il n'y a pas si longtemps, courir une aussi grande distance était inimaginable et j'avais fait la paix avec ça. Tous les spécialistes m'avaient dit qu'avec ma condition lombaire, courir sans douleur ou recommencer mes activités comme le tennis, le soccer et le crosstraining serait trop risqué.


J'ai persévéré, j'ai eu mal puis un peu moins mal, j'ai bougé différemment puis j'ai réussi à faire un 10 km au Madelicourons l'an dernier. Un Monsieur m'a rejoint autour du 8e kilomètre et m'a dit:

- ''Wow, je suis étonné que tu ailles garder ce pace là tout le long c'est vraiment rapide!''',

tout en me regardant de haut en bas, bas en haut.

C'était un compliment, venant de ce quinquagénaire qui portait fièrement un t-shirt d'un Ironman. Ça l'a éveillé une petite once d'orgueil en moi. À ce moment-là je me suis dit que j'allais devenir une vraie coureuse, que ma 2e place serait JUSTEMENT grâce à ma carrure. Évidemment, c'était dans mon subconscient, mais avec du recul c'est clair que ça m'a marqué et motivé à briser les préjugés du sport. J'ai continuer de courir au moins une fois semaine presque toute l'année.

Vous connaissez le reste de l'histoire de ma progression, pour ceux qui me voit au Mistral entre autres, mais ce que vous ne savez pas c'est que j'ai recommencé à sauter et prendre des barres légères seulement le 3 novembre 2022, date d'ouverture du Mistral à Cap-aux-Meules, après 4 ans sans pouvoir le faire (émouvant, je sais!)

Bref, grâce à tout ça, participer à mon premier Ultra Trail semblait être une idée de génie! C'était un compromis parfait parce que je me devrai d'être ''relax'' la semaine précédant et suivant l'événement, ce qui permettra à Will de ne pas être trop découragé de mon hyperactivité...

(Faudra attendre de lire la 2e partie pour voir si ça vraiment été le cas, mais bon vous me connaissez...)

Je me mets alors à chercher des courses partout dans le monde qui a lieu en octobre dans une destination le fun qu'on pourrait explorer.

Will et moi on n’en a pas discuté longuement et on n’a pas trop fait de plan, mais il me connait bien:

- La fille qui lui dit '' laisse faire le couteau'' et casse le concombre en deux dans le fin fond de l'Ouest canadien en transportant un sac à dos de 55lbs pour 7 jours en gougounes crocs parce que ses bottes de randonnées ont défoncés

- La fille qui dit ''on s'est rendu jusqu'ici, aussi bien se rendre jusqu'au Cercle polaire '' assis au bout du banc pendant qu'on roule avec Doug en plein verglas au Yukon.

- La fille qui à 20 ans dit oui quand son ami lui demande de le rejoindre pour traverser le Canada en vélo de route et qui ne s'est jamais strappé les pieds sur des pédales de sa vie.


Bref, il ne questionne pas mes folies. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais je crois qu'il me suit en se disant qu'au pire ça fera des maudites bonnes histoires à raconter à nos petits enfants autour du foyer!


Entre mes recherches, je demande aussi conseil à mes amis Simon (oui Simon x2), qui sont les deux seuls que je connais qui ont de l'expérience dans le domaine. L'un deux enchaîne les ultras les uns après les autres et réponds à toutes mes questions de newbies. Sans trop réfléchir, je visais quasiment les courses de 100 km avec des dénivelés 1984571 fois plus grands que la butte de la Big Hill. L'autre Simon m'a gentiment remis sur terre en me disant que pour une première, je serais mieux de faire une distance plus ''raisonnable''.


Quelque chose qu'il m’a dit a stické... plus que d'habitude en tout cas, moi qui balaie trop souvent du revers de la main les conseils et avertissements me proposant d'en faire moins. On s'entend que si je me laissais affecter par toutes les angoisses des gens faces à mes projets je ferais jamais rien!

S: ''Il y a aucun doute que tu as un mental de chien, n'importe qui qui traverse le Canada à vélo sans s'entraîner et qui réussi, c'est la preuve d'un bon mental. Sauf que là, un ultra, ce n’est pas la même game! Ça prend du volume dans les jambes, sinon il va t'arriver comme Louis et tu vas te faire sortir''.

De ce que j'ai compris, Louis avait trouvé qu'un Ironman c'était de la petite bière et une fois arrivée au ultra, il a réalisé trop tard que c'était impossible sans entraînement.


K : '' ok ok ok, cool cool cool ''

10/10 le pep talk.

Simon m'a connu quand je commençais à faire une coupe de compé d'équipe, surtout parce que les filles de calibres se faisaient rares et que ma réponse habituelle '' why not, je suis game!''

C'est pas d'hier que c'est ma réponse à tout!



FÉLICITATIONS POUR VOTRE INSCRIPTION!


Je me suis inscrite officiellement à la course un beau matin du 26 août et j'avoue avoir eu un petit rush d'adrénaline en recevant le courriel de confirmation. Il n'y avait pas énormément d'options pour octobre donc le choix s'est arrêté sur un 55km en Italie en me disant que ça concordait assez bien avec nos critères. Un vol facile en Europe pour éviter 3 escales et 30 heures pognées dans le banc du milieu, des montagnes (les Dolomites) à proximité et pas de sable comme les courses dans le désert. Aux Îles du sable, j'en ai dans le char, dans mes souliers et même dans mon lit quasiment à l'année!


Deux jours plus tard, je me blesse au talon à ma game de balle molle après mon 2e tour au bâton en atterrissant sur la ''pin'' de métal qui était sorti par accident sous le 2e but.

K: '''***************** ! (Mot d'église).

Vous devinez que j'ai continué de jouer, ignorant le problème jusqu'à la game suivante où je tombais au sol à chaque jeu, incapable de mettre du poids sur mon talon droit. Évidemment, c'était écrit dans le ciel que quelque chose du genre allait m'arriver. Je n’ai jamais pensé annuler mon ultra pour autant, me disant qu'au pire j'allais marcher et/ou souffrir et qu'à 5 semaines de l'événement j'avais encore du temps...


Marc-André m'écrit, tout inquiet de ne plus voir mon nom apparaître sur son fil d'actualité Garmin. Il ne faudrait pas que j'ose le déroger de sa routine, c'est l'équivalent de sa petite Presse + des Îles.

M-A: '' Coudonc, ta montre as-tu brisé, ça fait des semaines que je vois plus tes activités ? ''

K: ''Non non, ma montre n’est pas brisée, c'est juste que j'ai pas pire mal, assez pour me faire arrêter ''

Je n’ai pratiquement pas couru en août et septembre sauf pour faire à deux reprises un demi-marathon, dont un en boitant. Une chance que j'avais un peu de pratique dans les jambes en début d'été grâce à nos montées d'escaliers de juin. Je suis reconnaissante, mon mental s'est forgé un peu plus. Pas tant à cause des efforts physiques, mais quand quelqu'un te lâche un coup de fil pour te parler de tout et de rien, sachant que ça va te divertir et te faire passer le temps en te lançant un petit ''t'es une machine'' tu sens que tu peux tout accomplir.


Rendu à la fin septembre, avec seulement deux semaines avant de partir, je pouvais surtout compter sur le roi du rigide pour me dire:

M-A : ''Kate go, prend ta barre, ça fait 60 secondes'' pendant que moi je pouvais mettre mon cerveau à off et simplement le suivre. Pas question que ce soit 59 ou 61 secondes.. Oh non, c'est écrit 60 secondes sur le tableau. Quoique je n'ai pas suivi de plan et que j'ai été loin de faire les kilomètres à pied recommandé, j'ai au moins misé sur quelques WOD en gang et de la mobilité


La plupart des coureurs prévoient une course du genre quasiment 6 mois d'avance, si ce n’est pas 1 an. Je n'ai pas eu la même préparation donc je n'ai pas eu le temps d'y penser, d'être stressé, excité ou toute autres émotions normales au fil des mois et des semaines s'approchant du jour J. Une semaine avant de partir des Îles je recevais encore de l'équipement commander à dernière minute avec les conseils de Simon et Simon. Je peux compter sur les doigts d'une main le nombre de fois que j'ai testé mes bâtons et pris mon petit sac à dos. J'ai fait seulement deux fois des intervalles dans la butte du vent pour réaliser que mes souliers de trails étaient beaucoup trop grands et qu'il faudrait que je m'en trouve d'autre une fois sur le continent.



DÉPART DES ÎLES


Je ne me sous-estime pas souvent, dans le sens que je sais très bien que ce que j'entreprends est faisable avec une bonne petite dose de difficulté, assez pour me déstabiliser. Je me disais que si je prenais mon temps, il y avait des bonnes chances que je puisse réussir, mais il y aussi des chances que je m'enfarge, que je me blesse et que je ne puisse pas finir. 50/50?

Je vais toujours me souvenir que juste avant de partir des Îles, j'ai eu une première petite angoisse. Ce n'est pas une émotion que je connais bien. Pendant les heures et les heures de route pour se rendre chez mes parents en partant des Îles, j'ai posé la question à Will :

K: '' Coudon je suis dont ben folle, pourquoi est-ce que je fais ça dont ? ''

Évidemment c'était plus une affirmation, qu'une question!

À 11 jours avant la course, c'est un peu trop tard pour avoir des doutes.


L'angoisse grandissait un peu quand ma famille et mes amis me posaient des questions sur le dénivelé total, la distance entre les ravitaillements, le nombre de participants, etc. Ma réponse était '' je ne suis pas certaine, je ne me souviens pas vraiment il faut que je check ça''...


Ma dernière course a été mon 2e demi-marathon avec la Caserne de Pompier de Boisbriand. J'étais la seule fille. C'était une belle expérience de pouvoir courir l'automne parmi les feuilles orange sur le Petit train du Nord. On m'apprend à l'arrivée que je suis 3e, méchant boost pour ma confiance. L'angoisse a complètement disparu, merci Phil!




24H AVANT LA COURSE


C'est une magnifique journée à Zermatt en Suisse. Je ne me suis pas gêné sur l'escapade en vélo de montagne même si j'aurais dû prendre ça relax. Dès la première heure Will essaie de me convaincre de prendre un shortcut. J'ai de l'expérience avec ses ''shortcuts'' et mes yeux lui donnent un sérieux avertissement. Finalement c'était un plan de marde évidemment et il m'a aidé à pousser mon vélo en haut d'une butte qui n'était pas praticable histoire que j'aille un minimum de jambe demain.

Il est 14h, on rapporte les vélos au bike shop. J'ai peine à croire que dans moins de 24h je vais être en train de courir. ¨Ça se passe là là! Le petit stress s'en prend à moi aussitôt que mes mains ne sont plus sur le guidon (oufff je vais être raqué demain!). Avec les années, je réalise que je suis vraiment une personne qui est dans le moment présent. Je n'appréhende ou ne planifie pas grand chose. On va chercher la van au camping et je deviens muette, surtout focus, parce que demain c'est le Jour J.


Après trois heures de route, on traverse les frontières pour revenir en Italie. Je me fais des pâtes aux légumes avec du thon en canne, super vue sur le parking de l'épicerie. Pas la peine de trouver un beau spot pour manger, il commence déjà à être tard. Ça fait 6 jours qu'on est en Europe et je ne me suis toujours pas habitué au décalage avec une moyenne de 4-5h de sommeil durant la nuit. Peu importe, je me donne comme objectifs d'être dans mon lit à 21h00 ce soir, pas le choix, je dois être en forme...


21h30, on est stationné avec plusieurs autres van près du point de départ dans une rue. Non je ne suis pas encore couché. Je vérifie mon sac, regarde la température pour la millième fois voir si la pluie annoncée n'a pas diminué et j'essaie de prendre une décision: Sac plus lourd, mais prêt à tout ou plus léger, mais manquer de vêtement chaud et imperméable ?


22h00, je viens tout juste de mettre me bouchons, mon buff sur mes yeux, mes dents sont brossées, mon sac est fait, j'ai pris une demi bénadryle, du magnésium et un produit naturel ''easy sleep'', parce qu'il y a rien a faire avec mon adaptation au décalage.

Annie Renaud me Facetime:

A - ''Eille je veux te voir la face avant que tu te couches qu'elle dit''.

Avec mon plus beau look ébouriffé tel un samedi matin 8h00 au Mistral un lendemain de party, je lui répond.

A - ''My god, es-tu correct'' ...

K - ''Oui, oui, fait juste 1 semaine que je dors pas pis la j'ai chaud, pis je n’ai pas lavé mes cheveux de la semaine feck c'est ça.

A - '' Tu dois capoter, comment tu te sens?''

K- '' Je ne sais pas trop là ... '' (plutôt, je veux pas trop y penser)

A; ''MOI JAMAIS QUE JE FERAIS ÇA, T'ES FOLLE!''

S'en suit une petite thérapie de 20 minutes ou c'est clairement elle la plus stressée des deux. Je réalise que je connais pas encore par cœur les distances des ravitaillements et autres détails importants, mais bon comme à mon habitude '' I'll just wing it!'

Je vous épargne mes escapades nocturnes pendant la nuit pour aller faire pipi caché près d'une bâtisse en pleine ville et me faire effleurer par des plantes empoisonnées qui me donnes un rash sur les chevilles (no joke!).... Je réveille Will pour lui dire et je pris le petit Jésus que ce n’est pas de l'herbe à puce. Encore une fois, est-ce qu'on est surpris ? Probablement pas, j'ai une réputation de mal chance à garder quand même sinon l'histoire serait moins intéressante.



LE MATIN DU JOUR J


5h30 le cadran sonne. Je ne sais même pas si j'ai réellement fermé l'oeil, mais je me sens bien quand même grâce à mon éternel optimisme. J'avale mon gruau, je revérifie la température pour la 15986196 fois. Je sors de mon sac des vêtements beaucoup trop lourd et des collations qui me lèvent le coeur déjà! Will me jase, il est bien enervé. Moi je suis plutôt muette, focus, mon cerveau va à 100 mille à l'heure (plus que d'habitude), alors vous pouvez vous imaginer que c'est intense. Je lis plusieurs des messages de bonne chance que j'ai reçus. Ça vient me chercher, un boost positif assuré.


On marche dans la noirceur pour se rendre à l'arrivée. J'ai fait un warm-up assez simpliste en 5-10 minutes. Rien à faire pour mes mollets ils sont déjà raide comme de l'acier! Peut-être si j'avais continué à faire ma mobilité, mes étirements et tout le tralala depuis qu'on est sorti des Îles ça aurait été mieux. Peut-être que c'est la rando et le vélo des jours précédents ? De toute façon, ce n’est pas mon genre d'être trop préparé et/ou de me reposer avant tsé!


C'est rare que Will laisse paraître ses émotions. Il a l'air complètement intimidé par la foule. Il y en a de toutes les sortes:

- Celui qui est là depuis deux heures en train de faire un super warm-up avec 5000$ d'équipement haute technologie sur le dos.

- Celui qui s'est levé en retard, qui porte des vieux running shoes Nike, qui ne s'est probablement pas beaucoup entraîné, mais qui va quand même finir dans les 20 premiers.


Dans tous les cas la gente féminine ce fait rare, le nombre de jeunes se fait encore plus rare et le nombre de personnes avec mon gabarit de fille forte est inexistant. Bref, je suis clairement la outsider et ça me fait encore plus sourire. Je répète encore une fois à voix haute mon objectif:

''Avant-dernière, en bas de 15h !''

Pendant que mon coeur commence déjà à se débattre dans ma poitrine, l'adrénaline coule à flots dans mes veines. J'adore ce feeling, je suis une miette déstabilisée.


La qualité à Will c'est de pas trop s'en faire avec mes bulles au cerveau et mes défis. Il reste toujours calme comme s'il n'était pas trop impressionné et qu'il n’avait aucun doute en mes capacités. La fois que j'ai nagé 6km à partir de l'île d'Entrée (2020) dans les vagues en plein Golfe Saint-Laurent et que je paniquais intérieurement qu'un requin vienne me croquer, il m'a avoué qu'il avait fait l'effort de retenir son calme quand pourtant il trouvait ça intense et épeurant. En ce 14 octobre 2023, Will a eu une émotion claire et détectable. Je me fais une note mentale de me rappeler de ce moment exceptionnelle où mon chum laisse paraître une forme d'anxiété et à une rare boule dans l'estomac.

W: ''As-tu comme un poing toi ici ? ''

K: '' Un peu pourquoi? Tu te sens pas bien? ''

W '' Je sais pas trop c'est bizarre ...

K: '' Aahhh mais Will... ça c'est probablement un mélange de peur et d'empathie, c'est normal ''

W '' Ok... bon en tout cas, je vais être là quand tu vas arriver peu importe l'heure, bonne chance !''



BANG!

C'est le coup de fusil! .. c'est parti mon kiki !



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